GILETS JAUNES AUX EUROPENNES – Suite aux nombreuses pressions, l’une des figures emblématiques du mouvement de contestation social vient de renoncer à son ambition de briguer un poste de député européen.
Ingrid Levavasseur n’ira finalement pas au bout de ses ambitions politiques. Alors qu’elle avait annoncé son intention de prétendre aux élections européennes, la gilet jaune a déclaré ce lundi qu’elle renoncerait à sa candidature à ce scrutin, une candidature qui fait polémique depuis des mois et suscite de nombreuses divisions au sein du mouvement.
Considérée comme une figure de proue du mouvement gilets jaunes, Ingrid Levavasseur ambitionnait de briguer un poste de députés aux élections européennes prévues pour le mois de mars. Si elle avait jusque-là tenu bon malgré les injures et autres menaces, l’aide-soignante de 31 a finalement décidé de mettre un terme à ces ambitions politiques européennes : « C’est trop précipité et trop loin de mes combats, notamment réparer l’ascenseur social français bloqué depuis quarante ans ». La figure Gilet jaune confiait au journal Le Monde il y’a quelques jours qu’elle était consciente des difficultés à affronter avec ce nouveau combat qu’elle comptait mener : «Je sais que je suis loin d’avoir les compétences pour, il faut acquérir un savoir important, et ce sera non sans mal. Mais mon rôle ne sera pas de prendre des décisions. Ce sera de faire en sorte que les choix des citoyens soient respectés.». Ingrid Levavasseur s’est retrouvée dans la ligne de mire de certains gilets jaunes lorsqu’elle dévoilait le mois dernier ses ambitions politiques aux élections européennes. Nombres personnalités du mouvement social l’avaient même accusé d’être au service d’Emmanuel Macron. Selon les sondages effectués, une liste gilets jaunes aux européennes affaiblirait les adversaires de Macron lors des élections prévues en mai, en l’occurrence le Rassemblement National et la France Insoumise. L’aide-soignante avait même pris ses distances avec la liste RIC qui était censée défendre les couleurs du mouvement aux européennes. La raison, de nombreuses divergences au sein du mouvement dont certaines figures se rapprochent de l’extrême droite italienne. Si elle a mis un terme ce lundi à ses ambitions européennes, Ingrid Levavasseur n’a pas encore renoncé au mouvement de contestation sociale, comme on a pu le voir samedi dernier lors de l’acte 17 du mouvement en France.
Une alliance entre les gilets jaunes et l’extrême droite italienne ?
« « Aujourd’hui, nous avons fait un saut en France et nous avons rencontré le leader des “gilets jaunes” Christophe Chalençon et les candidats aux élections européennes de la liste RIC d’Ingrid Levavasseur. Une belle rencontre, la première avant tant d’autres, au cours de laquelle nous avons parlé de nos pays, des droits sociaux et de démocratie directe.», a indiqué sur sa page Facebook Luigi Di Maio, le vice-premier ministre italien. Quant à l’éventualité d’une possible alliance, elle n’est pas encore à l’ordre du jour, du moins pour l’instant : «Nos trois premières questions ont été : êtes-vous d’extrême droite ? Sinon, pourquoi avoir fait une alliance avec eux ? Que pensez-vous de l’immigration ? On a été plutôt rassurés de leurs réponses, mais il n’est pour l’instant pas question de s’allier.», a répondu Frédéric Mestdjian, figure des gilets jaunes qui a pris part à cette rencontre discrète.
